L'enfer de la cuillère: Bébé 3 ans, gastro, ne veut RIEN manger!
Ah, la joie d'être parent. Le privilège d'assister aux premières découvertes, aux premiers pas... et aux joies de la gastro-entérite infantile. Parce qu'évidemment, voir son enfant se transformer en geyser humain n'était pas assez, il faut aussi composer avec le refus catégorique de toute substance vaguement nutritive. Bienvenue dans le monde merveilleux du "bébé de 3 ans, gastro, ne veut rien manger".
Oubliez les petits plats mijotés avec amour, les purées bio aux couleurs chatoyantes et les fruits découpés en forme d'animaux de la savane. Votre progéniture, autrefois avide de nouvelles saveurs, est désormais capable de survivre en léchant uniquement l'eau de condensation d'un radiateur (propre, on espère). Et essayez donc de proposer une simple banane. Vous serez accueillis par un regard noir d'une intensité digne d'un film d'horreur.
On se rassure comme on peut : c'est normal. La gastro, ce fléau venu des tréfonds de la garderie, a transformé l'estomac de votre enfant en champ de bataille. L'appétit est aux abonnés absents, et c'est une lutte de chaque instant pour faire passer ne serait-ce qu'une miette de pain. On se prend alors à rêver des jours heureux où un simple yaourt était englouti en deux temps trois mouvements.
Et le pire dans tout ça ? Les conseils. Ah, les fameux conseils ! "Il faut lui donner du riz blanc et des carottes", entend-on d'une oreille distraite. "Mon petit neveu, lui, il adore la compote de pommes maison quand il est malade !" Merci tata, mais si votre recette miracle impliquait de sacrifier un unicornio sur l'autel de la cuisine, on aurait déjà essayé.
Alors on tente, on ruse, on négocie. On transforme la cuisine en parc d'attraction, avec pour seule attraction un bol de soupe tiède. On chante, on danse, on mime le bruit du petit train qui entre en gare (gare au ventre, évidemment). Parfois, par miracle, ça marche. Une bouchée, puis deux, puis... le rejet. Retour à la case départ.
Survivre à la grève de la faim
Bien sûr, impossible de laisser un enfant se nourrir exclusivement d'air et de poussière (bien que cela semble terriblement tentant certains jours). Voici donc quelques astuces (ironiques, évidemment) pour naviguer dans cette période trouble :
1. L'art subtil de la négociation (avec un enfant de 3 ans, oui, oui)
Proposez un choix cornélien : deux minuscules morceaux de carottes OU (roulement de tambour) un grain de riz. Laissez l'enfant s'imprégner de la gravité de la situation, peser le pour et le contre... et opter pour le moins pire. Victoire !
2. La technique du caméléon culinaire
Camouflez les légumes dans des plats improbables. Des épinards dans le chocolat chaud ? Un brocoli déguisé en cookie ? Laissez libre cours à votre imagination (et à votre tolérance à la malbouffe).
3. La stratégie de l'indifférence feinte
Ignorez ostensiblement votre enfant pendant qu'il joue à côté d'une assiette de fruits rouges. Faites semblant d'être absorbé par une tâche passionnante (comprendre : scroller sur votre téléphone) et attendez que la faim (ou la curiosité) l'emporte.
Et si rien ne marche ?
Gardez en tête que cette phase, aussi interminable semble-t-elle, finira par passer. Un jour, votre enfant retrouvera l'appétit, et vous regarderez avec nostalgie ces moments où une simple bouchée de purée relevait de l'exploit. Ou pas.
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